La qualité de
l'eau, dans nos rivières et ruisseaux, dans nos estuaires et sur
nos côtes, est le plus souvent appréciée au travers de ses caractéristiques
physiques (température, turbidité, …) et chimiques (teneur en sel
minéraux par exemple). Les indices d'éventuelles pollutions qui
peuvent l'affecter sont évalués depuis des décennies. Les nitrates,
le phosphore, les germes microbiologiques sont désormais des paramètres
de qualité bien connus, tout comme les conséquences de leur présence
excessive, surtout quand ils affectent les usages domestiques (alimentation
en eau potable, loisirs aquatiques, baignade) ou professionnels
(conchyliculture, pêche).
Depuis 2000, la directive cadre sur l'eau (DCE) nous impose des
objectifs de résultat qui vont au delà d'une bonne qualité physico-chimique
de l'eau. Si naturellement cet aspect reste majeur, il faut désormais
prêter beaucoup plus d'attention à la faune et à la flore qu'elle
fait vivre. La DCE impose effectivement de parvenir au bon état
écologique, les engagements pris au travers du Grenelle de l'environnement
nous appelant à atteindre cet objectif pour deux tiers des masses
d'eau de nos rivières d'ici 2015.
La préservation ou la reconquête de la qualité des milieux aquatiques,
de la qualité biologique, compatible avec les objectifs de la DCE,
est donc, aujourd'hui, un enjeu majeur.
Le rétablissement de la continuité écologique, la réhabilitation
des habitats, l'amélioration de l'hydromorphologie (lits et berges
des cours d'eau) sont autant d'actions, parfois déjà engagées, pour
satisfaire ces objectifs. Ces actions, dont la mise en œuvre n'est
pas toujours facile, devront être multipliées dans les années à
venir : l'intervention des structures de bassin versant, principaux
intervenants pour la réalisation de ces travaux, est reconnue et
doit être soutenue.
La qualité biologique des milieux aquatiques étant plus que jamais
au cœur de nos priorités, j'ai donc souhaité que l'Observatoire
de l'eau présente des indicateurs relatifs à cet enjeu et qui traduisent
l'état actuel de nos rivières. A la lecture de cette brochure, vous
comprendrez que si beaucoup d'efforts sont déjà consentis, ils devront
être accentués dans plusieurs bassins versants pour satisfaire l'objectif
de bon état écologique.
Cet observatoire, comme tous les ans, est le fruit d'un travail
associant services de l'Etat, établissements publics, Département
du Morbihan et plusieurs autres partenaires. Cette association permet
de dresser un diagnostic synthétique et partagé de la qualité des
eaux et de ses usages que je souhaite voir perdurer dans les années
à venir. Elle est le gage de l'efficacité de notre démarche, au
service d'une ambition partagée. |