OBSERVATOIRE DE L'EAU DU MORBIHAN
Rapport de synthèse 2009
HYDROGEOLOGIE
Entièrement situé en
domaine de socle, le Morbihan n'est géologiquement pas très favorable
à l'exploitation de ressources souterraines, celles-ci fournissant
à peine 15% des volumes introduits dans les réseaux AEP (alimentation
en eau potable).
Du point de vue hydrogéologique, les aquifères de socle
sont divisés en deux grands compartiments : les altérites, en surface,
avec une fonction de réservoir et les horizons fissurés de la roche,
plus ou moins profond, jouant plutôt un rôle de drain.
Les captages anciens, de type puits, captent les eaux
contenues dans l'atération. Ces eaux sont donc vulnérables aux pollutions
et aux étiages sévères. Les productivités sont généralement faibles.
En revanche, les eaux contenues dans la fissuration profonde sont
bien protégées, bénéficient d'une dénitrification naturelle liée
à la présence de pyrite et lorsque le réseau de fracturation est
étendu, les productivités deviennent intéressantes pour les collectivités
ou des industries.
Coupe-type représentant
les aquifères en domaine de socle (massif armoricain),
source BRGM, service régional de Bretagne
Niveaux des eaux souterraines
Le suivi du réseau
des nappes souterraines est assuré par le Bureau de la recherche
géologique et minière (BRGM) dans 12 forages répartis sur le territoire
morbihannais.
Les courbes d'évolution annuelle sont présentées pour
deux d'entre eux (forage de Barac'h à Ploërdut et de la Theihaie
à Guer), d'une cinquantaine de mètres de profondeur dans des contextes
géologiques différents (granite pour le premier, roches volcaniques
pour le second).
A Guer, les niveaux de la nappe sont restés toute l'année
à des niveaux très proches des moyennes interannuelles. Le plus
bas niveau a été atteint à la fin du mois d'octobre, tout en restant
supérieur au niveau minimum connu.
A Ploerdut, les niveaux piézométriques se sont toujours
situés en dessous des moyennes, le niveau le plus bas étant également
rejoint au cours du mois d'octobre. Les pluies de fin d'automne
- début d'hiver étant conséquentes, la remontée de la nappe est
très rapide, et nettement au dessus des normales de saison.